vendredi 2 septembre 2016

L'innovation : des termites à Steve Jobs !




Pour innover, il faut faire le lien entre des choses qui ne sont pas liées ...

Mick Pearce est architecte. Il s’intéresse également à l’écologie. Au début des années 1990, il accepte de travailler sur un projet d’immeuble de bureaux à Harare, la capitale du Zimbabwé. Le cahier des charges stipule que le bâtiment ne doit pas utiliser l'air conditionné ! Comme l’a raconté Frans Johansson, Pearce parvient à relever le défi … en s’inspirant du système de ventilation des termitières.

Les termites des plaines africaines se nourrissent d’un champignon qui a besoin d’une température constante pour se développer. Comment maintenir une température de 31° à l’intérieur de la termitière … alors que la température extérieure varie de 3° (la nuit) à 42° (le jour) ? Les termites utilisent une technique ingénieuse. Elles percent des trous qui permettent à l’air de rentrer dans la termitière. L’air est dirigé vers de la boue humide. Une fois refroidi, il remonte vers le sommet de la termitière. Pour réguler la température, les termites bouchent les orifices existants ou en percent de nouveaux.

Le bâtiment créé par Pearce est inauguré en 1996. Il utilise un système de régulation passive de la température. La nuit, l’air froid s’engouffre dans des puits d’aération. Il est utilisé pour refroidir le bâtiment pendant la journée. Grâce à ce système, le centre Eastgate ne consomme que 10% de l’énergie utilisée par les bâtiments comparables. Comme il ne comporte pas de climatisation, le coût de la construction a également été considérablement réduit...

Comme le disait souvent Steve Jobs : « creativity is connecting things ». Pour innover, il faut être capable de faire le lien entre des choses qui ne paraissent pas liées. On ne peut pas y parvenir si l’on ne se familiarise pas avec des domaines d’activité très différents. Dans le cas de Steve Jobs, cela a été la calligraphie, la méditation … mais aussi l’art du détail de certains constructeurs automobiles. Dans le cas de Mick Pearce, cela a été l’architecture et l’écologie. Et dans votre cas ?

Source : Johansson, F. (2006), The Medici effect, Harvard Business School Press.

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