Pour tirer son épingle du jeu dans une entreprise, il faut développer son sens politique ...
Qu’on le veuille ou non, les jeux politiques tiennent une place centrale dans la vie des entreprises. Si la plupart des managers en sont conscients, ils hésitent souvent à y prendre part. Comment expliquer ce paradoxe ? D’après Jeffrey Pfeffer, il y a trois raisons :
- la croyance que le monde est juste. Les managers pensent souvent qu’il suffit de bien faire son travail pour être « reconnu à sa juste valeur ». Malheureusement, ce n’est pas le cas. Comme l’a montré une étude menée dans les services financiers, les managers les mieux évalués sont ceux qui ont le plus de sens politique (et pas ceux qui font le mieux leur travail …) ;
- la littérature sur le leadership. La plupart des « experts » du leadership recommandent d’être modeste ou discret pour réussir. Malheureusement, ils décrivent plus la manière dont ils voudraient que les leaders se comportent que la manière dont ils se sont réellement comportés pour parvenir au sommet ;
- la peur de blesser son égo. Personne n’aime l’échec. Paradoxalement, une des meilleures façons de ne pas souffrir d’un échec … est de ne rien faire pour l’éviter. Lorsqu’on ne prend pas part aux jeux politiques dans son entreprise, on a peu de chances de parvenir au sommet … mais on pourra toujours se dire qu’on y serait parvenu si on s’en était donné la peine !
- attirer son attention. Votre supérieur hiérarchique est occupé par sa propre carrière. Il ne sait pas forcément ce que vous faites. Il faut donc le lui dire (et le plus souvent possible …) ;
- bien comprendre ce qu’il attend de vous. Pour vous attirer les faveurs de votre supérieur hiérarchique, il faut savoir ce qui l’intéresse vraiment. Mais pour cela, il ne faut pas hésiter à le lui demander (et le plus régulièrement possible …) ;
- gagner sa sympathie. Il y a deux façons de gagner la sympathie de quelqu’un : le flatter ou montrer qu’on lui ressemble. De nombreuses recherches ont montré que plus on flatte quelqu’un ou plus on lui montre qu’on lui ressemble, plus il a tendance à nous apprécier … même lorsqu’il sait pertinemment qu’on a une idée derrière la tête !
Source : Pfeffer, J. (2010), Power: Why some people have it and others don't, Harper Business.
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