Pour vérifier que les prestataires qui travaillaient sur leurs tournées faisaient bien leur travail, le groupe de hard rock Van Halen utilisait une astuce originale ...
Au début des années 1980, le groupe de hard rock Van Halen connait un succès considérable. Il se déplace dans tous les Etats-Unis avec une quantité impressionnante de matériel. Alors que les autres groupes se contentent de trois semi-remorques, il lui en faut dix-huit !
Van Halen a sa propre équipe technique mais il travaille aussi avec des prestataires locaux. L’organisateur local doit signer un contrat de 53 pages contenant de nombreuses clauses techniques. L’une d’entre elles est plus surprenante. En effet, elle prévoir la mise à disposition d’un bol de M&Ms. Elle précise aussi que ce bol ne doit pas contenir de M&Ms marrons … sous peine d’annulation du concert (article 126 page figurant page 43 du contrat) !
Quelques années plus tard, des journalistes finissent par apprendre l’existence de cette clause. Ils reprochent alors aux membres du groupe Van Halen (et notamment à son chanteur David Lee Roth …) d’être des « divas ». Comment peut-on avoir des exigences aussi délirantes que la mise à disposition d’un bol de M&Ms ne contenant aucun bonbon marron ? Il semble pourtant que cette clause n’ait pas simplement été un caprice de star … Comme David Lee Roth l’a raconté dans son autobiographie, les salles de concert dans lesquelles Van Halen se produisaient étaient souvent anciennes. Un accident pouvait facilement se produire et le groupe voulait être sûr que les organisateurs locaux aient bien lu l’intégralité du contrat.
La première chose que David Lee Roth faisait en arrivant sur les lieux du concert était d’inspecter le bol de M&Ms. S’il repérait des bonbons marrons, il en déduisait que les organisateurs locaux n’avaient pas bien lu le contrat … ou qu’ils n’avaient pas jugé nécessaire de respecter toutes ses clauses. Il détruisait alors sa loge … et demandait une vérification complète de tous les équipements.
Quels enseignements peut-on tirer de cette histoire ? Pour s’assurer qu’un fournisseur ou un prestataire a bien lu un contrat, il suffit d’y glisser une clause anodine … mais dont le respect ou le non-respect sont faciles à observer. Cette technique n’est pas réservée aux groupes de rock.
Source : Dubner, S. J., & Levitt, S. D. (2014), Think like a freak, Harper Collins.
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